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Découverte des mycorhizes

Les mycorhizes, qu'est-ce que c'est ?

       S'il y a bien un sujet méconnu mais pourtant fondamental, c'est la symbiose mycorhizienne. Laissons ce chercheur vous expliquer en 21 secondes ce que l'on entend par ces mots : 

 

 

 

 

   Vous l'aurez compris, la mycorhization se déroule dans le sous-sol. Cela explique en partie que ce sujet ait été méconnu pendant longtemps par le public, voire par la communauté scientifique, qui ne s'est mise à identifier l'importance de cette zone récemment.

 

       Plantes et champignons n'ont eux pas attendu pour comprendre les bénéfices partagés de la symbiose mutualiste. On estime que les mycorhizes ont fait leur apparition il y a 450 millions d'années, au Paléozoïque, parallèlement à celle des plantes terrestres.

Un peu d'histoire

    La mise en évidence de cette symbiose fondamentale par les scientifiques remonte au XIXe siècle. Cette découverte est le fruit des observations simultanées de nombreux naturalistes et biologistes européens, et notamment français. En 1840, Theodor Hartig, un agronome allemand publie les premières planches représentant et décrivant les structures particulières situées au niveau des racines de nombreux arbres, sans parvenir à en identifier la nature.

       S'en suit une émulation scientifique autour de ce sujet. La nature fongique du partenaire souterrain de la racine est mise en évidence, puis le caractère symbiotique et non parasitique unilatéral de l'association.

       

          

     Au cours du XXe siècle, les travaux se sont peu à peu multipliés, notamment chez les chercheurs britanniques. De nombreux cas ont été décrits, chacun avec ses spécificités et son intérêt biologique propres. Avec les progrès immenses de ces 40 dernières années en biologies cellulaire et moléculaire, la symbiose mycorhizienne est désormais bien connue, et son importance fondamentale prouvée. Parmi les chercheurs actuels en ayant fait leur sujet de recherche, on peut citer Jean Garbaye, de l'INRA de Nancy, auteur d'un ouvrage richement documenté qui servira de référence pour de nombreuses parties de notre projet.

    De nos jours, la recherche fondamentale est constamment enrichie, mais la tendance est à la recherche d'applications pratiques au niveau humain. L'association mycorhizienne, par son effet sur la plante et son environnement, pourrait en effet être un allié non négligeable dans la transition que doit effectuer notre société vers un modèle respectueux de l'environnement.

      Ainsi, nous pouvons nous interroger : quelles sont les utilités potentielles ou avérées de la symbiose mycorhizienne ? Notamment, en quoi la symbiose mycorhizienne peut-elle favoriser la croissance des plantes, et quelles applications agricoles et environnementales sont envisageables ?

       Pour traiter ce sujet, nous présenterons tout d'abord brièvement les acteurs de cette symbiose hors du commun, avant de décrire le phénomène dans toute sa diversité. Nous pourrons alors nous intéresser à l'impact bénéfique de la symbiose sur la croissance des plantes (tests pratiques personnels à la clef), puis aux applications de celle-ci à l'agriculture et à l'environnement.

     La description du réseau filamenteux s'enroulant autour des radicelles se fait de plus en plus précise. En 1886, Robert Hartig, mycologue et fils de Theodor, fait adopter le nom de "Réseau de Hartig" en hommage à son père.

      C'est toutefois au Prussien Albert Bernhard Frank, né en 1839 à Dresde et mort en 1900 à Berlin, que revient le mérite d'avoir synthétisé ces observations et conclusions dispersées. Il fonde le terme "Mycorhizes" (dont l'étymologie est indiquée dans la vidéo) et démontre expérimentalement le caractère bénéfique, voire obligatoire dans le cas de certaines espèces, de l'interaction.

Photographie représentant Albert Bernhard Frank

Bienvenue dans le monde fascinant de la symbiose mycorhizienne
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